ARRETER DE VOUS RONGER LES ONGLES

Arrêtez de vous ronger les ongles, de vous arracher les cheveux, de vous gratter la peau

Le comportement répétitif d’auto-toilette entraînant des lésions corporelles est appelé comportement répétitif centré sur le corps (BFRB). La différence entre les comportements de toilettage normaux et le BFRB est que le comportement provoque une détresse personnelle importante ou interfère avec le fonctionnement quotidien. Les deux plus courantes sont l’arrachage des cheveux (trichotillomanie) et le grattage de la peau (excoriation).

Comportement répétitif centré sur le corps (BFRB)

Bien que les études montrent que les BFRB sont assez courants (environ 2 à 5 % de la population générale souffre de trichotillomanie et 5 % d’excoriation), peu de professionnels disposent d’informations à jour sur la meilleure façon de traiter ces affections.

Ces comportements commencent généralement entre 11 et 15 ans, bien qu’ils puissent commencer à tout âge. Nous ne savons pas encore exactement pourquoi certaines personnes adoptent ce comportement et d’autres pas, bien que la recherche montre que certaines personnes peuvent avoir une prédisposition héréditaire.

Une prédisposition héréditaire

Il est important de noter cependant que même avec une prédisposition héréditaire, de nombreux autres facteurs interviennent : facteurs de tempérament, environnement, âge d’apparition des comportements et stress familial. Certaines personnes supposent que ces comportements sont le signe d’un problème non résolu qui doit être résolu pour que le BFRB s’améliore, mais il ressort des études que cela en soi n’est pas un signe de traumatisme mal résolu.

Au contraire, ceux qui adoptent ces comportements semblent le faire pour soulager le stress ou pour éprouver de la gratification ou d’autres sensations ; ce n’est pas la même chose que l’automutilation.

La psychothérapie TCC est le traitement de choix

Les études existantes ont montré que la psychothérapie TCC est le traitement de choix ; il est supérieur aux médicaments et au résultat du traitement. D’autres facteurs importants du traitement comprennent le soutien social des proches, une formation de sensibilisation pour aider la personne à se concentrer sur les circonstances dans lesquelles les comportements se produisent et une formation pour remplacer une autre réponse aux besoins habituellement rencontrés avec le BFRB.

Le modèle de traitement comportemental complet (ComB)

Le modèle de traitement comportemental complet (ComB) suppose que les comportements répondent à un ou plusieurs des besoins de l’individu, comme l’aider à sentir que son besoin est satisfait, à s’endormir ou simplement à se détendre. En travaillant avec le thérapeute dans cette approche, le patient apprend à comprendre ses déclencheurs internes et externes et à choisir des stratégies individualisées.

Par exemple, une personne qui se ronge les ongles pour ne plus s’inquiéter peut apprendre à penser différemment et réduire son anxiété ; un autre client qui s’arrache les cheveux peut être encouragé à utiliser un peigne non seulement pour apaiser les démangeaisons qui déclenchent le comportement, mais aussi pour se dissuader de mettre ses doigts en contact avec son cuir chevelu. Chaque stratégie est conçue pour répondre aux besoins uniques du BFRB.

De nombreuses personnes éprouvent de la honte, de l’isolement et une faible estime de soi après avoir essayé de gérer leur comportement pendant des années. Certains de mes patients ont eu du mal à établir des relations étroites avec les autres ou ont également évité certains objectifs professionnels. Arrêter un BFRB peut changer la vie ; mais il faut aussi rester vigilant, car les comportements peuvent revenir après une très longue période d’abstinence. Consulter un professionnel connaissant ces comportements est essentiel pour y mettre fin.