TCC-I OR INSOMNIA

CBT I ou Comment guérir l’insomnie

L’une des raisons les plus courantes pour lesquelles mes clients me consultent est le traitement de leur insomnie, un problème dans certains cas qui perturbe leur sommeil depuis plus de vingt ans.

En fait, il existe plusieurs types d’insomnie, ce qui explique l’importance d’un bilan, notamment la tenue d’un journal du sommeil. Cela me donne des informations précieuses pour identifier les mauvaises habitudes et d’autres facteurs contribuant au problème.

J’utilise la TCC-I, ou thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie, pour aider mes patients. La recherche montre que cela aidait les gens à passer plus de temps dans un sommeil lent que ceux traités avec des médicaments. Et, six mois plus tard, les bienfaits étaient toujours là, alors que les somnifères n’avaient aucun effet durable. CBT-I se compose de plusieurs éléments :

Hygiène du sommeil

La première chose que je fais lorsque je travaille avec une personne souffrant d’insomnie est de faire un état des lieux de son hygiène de sommeil. Je pose des questions sur l’environnement dans lequel la personne dort, ainsi que sur ce qu’elle fait, mange et mange avant d’essayer de dormir. Cela semble évident, mais par exemple, j’ai récemment aidé une personne à améliorer son sommeil simplement en lui demandant de changer sa couette d’hiver pour une couette d’été ! Une autre a considérablement amélioré son sommeil en passant du café caféiné au café décaféiné, car des études ont montré que pour certaines personnes, même une petite tasse de café caféiné le matin peut perturber leur sommeil cette nuit-là.

Entraînez-vous pour vous détendre

J’apprends aux clients également comment se détendre et réduire le stress grâce à des techniques de relaxation, qui sont utiles pour ceux qui ont du mal à s’endormir, mais ces techniques se sont également avérées très utiles pour les personnes qui se réveillent au milieu de la nuit et qui ne peuvent pas aller rendormir.

Contrôle des stimuli

Les personnes souffrant d’insomnie conditionnent souvent sans le savoir leur corps à associer la nuit précédente à la chambre ou au lit. De plus, ils stimulent souvent leur esprit avec la télévision, les jeux vidéo ou même les vidéos YouTube. Le corps et l’esprit doivent être calmes et prêts à dormir, et quelques ajustements dans la routine et les comportements du client peuvent souvent améliorer considérablement le sommeil.

Intention paradoxale

Certaines personnes s’inquiètent tellement de leur capacité à dormir que cela devient une phobie, une sorte d’anxiété de performance. Dans ce cas, la méthode de traitement consiste à leur dire de faire exactement le contraire de ce qu’ils ont fait : en d’autres termes, ils devraient plutôt faire de leur mieux pour rester éveillés toute la nuit, ce qui les débarrasse de l’anxiété de performance. Parce qu’ils savent déjà rester éveillés !

Restriction de sommeil

Selon mon expérience, la restriction du sommeil est un moyen contre-intuitif mais extrêmement efficace d’améliorer la qualité du sommeil. À l’aide du journal de sommeil et après avoir éliminé d’autres facteurs interférents, je travaille avec le patient pour surveiller le temps qu’il passe au lit. J’ai souvent constaté que mes clients insomniaques perpétuent leur problème en essayant de forcer leur corps à dormir trop.

Thérapie cognitivo-comportementale et thérapie ACT

Le plus souvent, lorsque les gens se réveillent au milieu de la nuit et ne peuvent plus se rendormir, c’est parce qu’ils commencent à penser aux problèmes, mais aussi à des choses comme ce qu’ils vont faire au travail dans la journée le lendemain ou les courses dont ils ont besoin pour le week-end. La TCC et l’ACT sont des thérapies qui aident les patients à s’éloigner de leurs pensées et de leurs émotions, ainsi qu’à développer une plus grande compassion pour eux-mêmes, ce qui améliore leur état émotionnel et aide à empêcher le moulin à pensées de fonctionner toute la nuit.

Le sommeil peut être amélioré

Il faut admettre que pendant deux ou trois semaines, il peut être nécessaire de faire des changements inconfortables et le patient peut se sentir assez fatigué en ajustant son sommeil. Mais l’insomnie n’est pas une fatalité et, d’après mon expérience, il est presque toujours possible de l’améliorer ou de l’arrêter de manière significative.